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A LIRE absolument, la préface de Versailles no bara, par Riyoko,
très riche :::
Riyoko
Ikeda est la première femme de l’histoire du manga à avoir été
reconnue par ses pairs grâce à l’immense succès de son œuvre majeure
: La Rose de Versailles. Elle est parfois appelée : la "mère
du manga" et reste par-dessus tout une femme dont les talents n’ont
cessé de se diversifier tout au long des années. Une artiste plus
que complète.
Riyoko Ikeda est née à Osaka le 18 décembre 1947. Elle est
l’aînée de 5 enfants et était une enfant studieuse et calme.
Au lycée, elle
rejoint un groupe de musique d’instruments à vent où elle joue
de la trompette. C’est à ce moment qu’elle commence à étudier
la musique et le piano mais se rend compte qu’elle n’a pas
assez de talent pour tenter l’examen d’entrée à l’Université
de Musique. Elle s’inscrit donc en philosophie à l’Université
d’Éducation de Tokyo. Son père étant un homme très strict et
respectueux des traditions lui imposa des conditions.
L’établissement dans lequel elle devait étudier devait être
une université d’état, elle ne devrait rater aucun cours et
qu’après la première année, elle devrait prendre en charge
elle-même les dépenses dues à ses études.
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Pour financer
ses études, elle commence par exercer le métier de
serveuse dans un bar mais se rend vite compte qu’il serait
plus judicieux de dessiner des mangas pour gagner de
l’argent tout en restant au calme. En 1967, Bara
Yoshikino no Shôjo (La jeune fille de la demeure
aux roses), sa première œuvre, commence à être publiée
dans le magazine Kashihonya. Bien que la critique commence
à rapprocher son style avec celui d’Osamu Tezuka, elle a
tout de même le grand mérite d’être l’une des premières
femmes à écrire du shôjo (précédemment écrit
principalement par des hommes). |
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A l’Université, elle entre dans un groupe anti-violence,
ce qui influencera son travail sur sa future oeuvre. En
1972, elle commence l’œuvre qui lui apportera la célébrité
: La Rose de Versailles, qui paraît dans le
magazine "Margaret". C’est en lisant le roman
Marie-Antoinette de l’écrivain Stefan Zweig
(plus connu pour son très fameux Joueur d’échec)
que l’idée d’écrire un manga se basant sur la vie de
celle-ci dans le contexte de la révolution française lui
vient à l’esprit. Elle quitte alors l’université pour se
consacrer entièrement à sa nouvelle série tout en sachant
que les éditeurs, peu encouragés par ce thème
révolutionnaire, lui firent clairement comprendre qu’en
signe d’échec, tout serait arrêté immédiatement.
Heureusement pour Riyoko, le succès est plus qu’au
rendez-vous puisque la série devient la plus populaire du
Japon. Tous les éléments d’un bon shôjo sont réunis : des
étoiles plein les yeux, des fleurs partout et un
personnage très androgyne aimé autant des hommes que des
femmes. |
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Le succès est tel que le phénomène ne connaît plus de
limite. En 1974, Berusaiyu no Bara est adapté au
théâtre par la célèbre troupe exclusivement féminine
Takarazuka et sera joué jusqu’en 1991 avec pas moins de
1200 représentations. En 1978, une adaptation filmée est
réalisée par Jacques Demy et est tournée à Versailles. La
série Lady Oscar durant 40 épisodes est produite en
1979. Et pour montrer que le succès ne s’est pas arrêté en
1991, la pièce a été reprise par la même troupe en 2001 ! |
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En 1974 et 1975, Riyoko Ikeda publie d’autres séries plus
courtes : Shoko no Etude et Claudine (réunis
dans un même volume). Au contraire des ses précédents
titres, l’histoire dramatique de Oniisama (Très
cher frère) s’adresse résolument à un public plus
adulte et sera sa deuxième série adaptée en anime (39
épisodes de juillet 1991 à mai 1992). De 1975 à 1981, elle
s’attaque à une nouvelle tranche de l’histoire avec
Orpheus no Mado (la Fenêtre d’Orphée) qui
traite de la révolution russe. Il en résultera 18 tomes
remplis d’une foultitude de détails historiques d’une
grande précision. Ce titre lui rapportera le 9ème prix
d’excellence de l’Association Japonaise des Auteurs de
Mangas. |
En 1986, c’est au tour de Napoléon de servir de support à
Riyoko Ikeda avec les 14 tomes de Eikô no Napoleon –
Eroica (Le glorieux Napoléon) qui se veut une
suite à La Rose de Versailles. On y retrouve
d’ailleurs quelques personnages comme Rosalie et Alain.
A l’age de 40
ans, Riyoko se rend compte qu’elle souhaite encore
accomplir d’autres vieux rêves (en particulier devenir
chanteuse) et qu’il est peut être temps de laisser de coté
le dessin. A 47 ans, elle intègre l’Université de Musique
de Tokyo pour étudier la musique. Elle en sort diplômée en
1999 et depuis parcourt le Japon avec le pianiste Hiroshi,
remplissant les salles de concert sur son passage. Elle
s’est aussi lancée dans l’adaptation en opéra de La
Rose de Versailles et a ouvert une école de chant pour
le 3ème age.
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Les autres oeuvres de Riyoko Ikeda :
Orpheus no mado
("La fenêtre d'Orphée")
Une légende dans un cadre de révolution russe... Il est
dit que toute personne qui monte à la tour apercevra par
la fenêtre d'Orphée la personne qu'elle aimera toute sa
vie mais tout comme Orphée pour Eurydice, cet amour sera
tragique. Julius, Isaac, Hans et bien d'autres encore sont
montés à la fenêtre d'Orphée et toutes ces personnes se
retrouveront emportés dans les méandres de la révolution
russe.
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Oniisama e...
("Très cher frère")
Nanako entre au lycée et découvre que entre les murs de
cette école planent des secrets terribles. Elle rencontre
Rei surnommée Hana-no-Saint-Juste ("Saint-Just à la
fleur"), fille profondément perturbée par Miya-sama, la
présidente de la sororité de l'école et Kaoru-no-kimi,
fille un peu masculine souffrant d'une grave maladie.
Elle raconte dans des lettres adressées à son frère ce
qu'elle vit jour après jour dans son école.
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Eikou no
Napoléon - Eroica - ("Le glorieux Napoléon")
La
suite indirecte de Berusaiyu no bara où l'on retrouve
Bernard Châtelet, Rosalie et Alain au début du premier
Empire. C'est l'épopée fantastique de Napoléon Bonaparte,
ses amours avec Joséphine de Beauharnais jusqu'à
Marie-Louise dans un cadre de conquêtes. |
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