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La réalité et la fiction >
Honoré Gabriel Riqueti, Comte Mirabeau
Un personnage qui n'est
pas du tout à son avantage dans Versailles no bara.... à tort
peut-être

Comte
de Mirabeau
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Né à Le Bignon,
aujourd’hui Le Bignon-Mirabeau dans le Loiret en 1749, mort à
Paris en 1791, Mirabeau est issu d’une famille de la noblesse
provençale, d’origine italienne.
Son père le traite
avec une extrême dureté et le fait plusieurs fois enfermer au
fort de Vincennes, et finalement exiler au château de Joux, dans
le Jura, d’où il s’enfuit en Hollande avec Sophie de Ruffey,
épouse du marquis de Monnier, le président de la cour des
comptes de Dole. Mirabeau est condamné à mort par contumace,
puis extradé et emprisonné au donjon de Vincennes de 1777 à
1780. |
Pendant
cette détention, il écrit notamment un Essai sur les lettres de
cachet et sur les prisons d’État (1780). Dès sa sortie de prison, il
entreprend des voyages un peu partout en Europe, à l’occasion pour
des missions d’espionnage. Il est chargé d’une mission diplomatique
à la cour de Berlin mais ses écrits sur le roi de Prusse Frédéric II
provoquent un nouveau scandale.
En 1789,
il est élu aux États généraux par le Tiers Etat d’Aix-en-Provence.
Oui vous l’avez bien lu, Mirabeau un noble est élu par les
représentants du peuple. Bien que pas très beau, marqué par la
petite vérole, Mirabeau doté d’une voix de stentor se montre un très
grand orateur : il est populaire dans la France entière. Quand a la
noblesse, elle a de bonnes raisons de ne pas avoir voté pour lui,
tout semblait indiquer que cet homme , bien que noble était du côté
du peuple.
Le 17 juin
1789, Mirabeau va aider l’abbé Emmanuel Sieyès à transformer les
États généraux en Assemblée nationale. Le 23 juin 1789 Mirabeau va
prendre à parti le marquis de Dreux-Brézé, officier venu porter
l’ordre du roi de dissoudre l’Assemblée constituante :
« Allez
dire à ceux qui vous envoient que nous sommes ici par la volonté du
peuple et que nous n’en sortirons que par la force des
baïonnettes ».
Par cette
phrase Mirabeau va entrer dans l’Histoire d’une façon fracassante !
Membre
d’une loge maçonnique, il défend les droits de liberté de la presse
avec la publication de son Courrier de Provence, participa à la
rédaction de la Déclaration des Droits de l’Homme et du Citoyen et
soutint la réquisition des biens du clergé.
Partisan
d’une monarchie constitutionnelle, il essaye de concilier ses
théories avec les principes révolutionnaires, en défendant le droit
de veto absolu en faveur du pouvoir royal, allant ainsi à l’encontre
du mouvement général de l’Assemblée nationale qui décide un veto
suspensif.
Il essaye
d’accéder au ministère le 7 novembre 1789, une partie de l’Assemblée
vote contre lui, une loi interdisant aux députés d’être ministres.
Qu’a cela ne tienne, il intrigue auprès de Louis XVI afin de devenir
son conseiller. Dès mai 1790 c’est fait, mais il ne sera guère
écouté. Malgré ce double jeu et quelques animosités parmi les
députés, Mirabeau est élu président de l’Assemblée nationale le 30
janvier 1791.
Il ne
profite pas longtemps de cette présidence, il meurt le 2 avril 1791.
Son décès est ressenti comme un deuil national.
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