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La réalité et la fiction >
Yolande de Polastron,
duchesse de Polignac
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Yolande Martine Gabrielle de Polastron, comtesse puis
duchesse de Polignac (1749–Vienne 1793).
Elle épouse en 1767, à 18 ans, le comte Jules de Polignac. En
1775, elle rencontre à Versailles Marie-Antoinette, alors
reine, qui conçoit pour elle une vive amitié. Elle supplante
bientôt la princesse de Lamballe comme meilleure amie de la
jeune reine, malgré les récriminations du comte de
Mercy-Argenteau, et installe son amant, le comte de Vaudreuil,
parmi les favoris de celle-ci.
Elle obtient alors toutes sortes de faveurs, pour elle et sa
famille. En 1779, elle obtient que Louis XVI dote sa fille à
hauteur de 800 000 livres, somme colossale et d'autant plus
surprenante que les dots du roi ne dépassaient pas les 8 000
livres. Le Trésor royal éponge également les dettes du couple
Polignac (400 000 livres). Le reste de la famille Polignac
profite aussi de la manne : l'abbé de Polignac reçoit le siège
de Meaux, Diane de Polignac, malgré une réputation de
légèreté, devient surintendante de la maison de Madame
Élisabeth, sœur du roi. Vaudreuil reçoit 30 000 livres de
rente annuelle, et la charge honorifique et lucrative de grand
fauconnier de France. Pour pouvoir voir son amie enceinte,
Marie-Antoinette fait déplacer la cour à la Muette. |
L'avalanche de faveurs touchant les Polignac sont pour
beaucoup dans l'impopularité croissante de la reine, surtout à
une période où l'on ne parle que d'économies. La rumeur
publique fait vite de Mme de Polignac la maîtresse de la
reine. Surtout, les Polignac intriguent avec les autres
favoris, comme le baron de Besenval, et se mêlent de
politique. On les appelle « le parti de la reine »;, ce qui
nuit encore à la réputation de cette dernière.
Quand la Révolution française éclate, elle s'exile, après
avoir profité des bienfaits de la reine, avec sa famille. Elle
est considérée comme l'une des causes principales de la haine
du peuple envers la reine. |
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